L’ONU s’inquiète de la liberté de manifester en France.
L’interdiction de la manifestation contre le Lyon-Turin en est un exemple


Le projet de ligne nouvelle entre Lyon et Turin, est un projet né au siècle dernier, à ce jour, il s’agit du seul grand projet n’ayant pas fait l’objet d’un débat public mené par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP). Demandé par trois fois : en 2001, 2012 et 2015 sans être entendu, ce débat public a été refusé. Les porteurs du projet le justifient avec des prévisions de trafic et des gains de temps grossièrement exagérées. L’absence d’alternative par l’amélioration de la ligne existante sur ses capacités de fret est justifiée par un dénigrement constant de la part TELT (le porteur du projet Lyon-Turin), afin de justifier la construction d’une nouvelle infrastructure.
Mais en Maurienne, les ravages environnementaux sont déjà bien visibles, en l’absence d’écoute, les associations s’organisent et manifestent pour faire entendre la vérité.
En face des associations environnementales et écologistes dont l’objectif est de défendre nos biens communs vitaux que sont l’eau, la terre, l’air et la biodiversité, la dérive autoritaire de l’État s’affirme et ce précise au printemps 2023 :
Avec le projet de réforme des retraites, les frustrations et l’exaspération générées par l’utilisation du 49.3, pour remplacer le débat démocratique, ont généré un mécontentement social qui s’est exprimé dans la rue.
Pour répondre aux jets de pierres et aux poubelles brûlées, le ministère de l’intérieur a mis en place un déploiement de force jugé excessif et inapproprié sur la scène internationale. Ainsi, le lundi 1er mai 2023, lors d’une réunion qui sera retransmise en direct via webcast, la situation des droits de l’homme en France était examinée dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH). L’ONU établit le constat d’un État où les forces de l’ordre imposent « fréquemment et de manière disproportionnée des contrôles d’identité, des arrestations et des amendes forfaitaires à certaines minorités ».
Le 15 juin 2023, l’ONU exprimait son inquiétude concernant un usage excessif de la force lors des récentes manifestations contre la réforme des retraites et les projets de méga-bassines en France. Lien : le communiqué de presse
« Le manque de retenue dans l’usage de la force à l’encontre des membres de la société civile qui revendiquent de manière pacifique leur participation aux processus décisionnels concernant leur avenir, l’accès aux ressources naturelles, la protection des droits humains, la dignité et l’égalité, serait non seulement anti-démocratique, mais profondément inquiétant pour l’État de droit », ont déclaré les experts.
Au lendemain de cette publication de l’ONU, avec la décision d’interdire des manifestations pacifiques et festives, de 10 associations et des Soulèvements de la Terre, le Préfet de Savoie, persiste et signe dans l’aveuglement autoritaire.

Le 18 juin, les militants témoignent :
Philippe Delhomme : https://vimeo.com/837858871
Annie Colombet Coprésidente Vivre et Agir en Mauriènne : https://vimeo.com/837370916
Laure-Line Cochini du CCLT :  https://vimeo.com/837365244
Daniel Ibanez : https://vimeo.com/837850894
Julien Troccaz Sud Rail : https://vimeo.com/837374133


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