JO 2030 : NON
Atteinte environnementale
Dans l’euphorie de l’annonce des JO 2030 dans les Alpes, GRENE se joint aux collectifs d’opposition à ces jeux.
Mai 2025 :
Extrait d’un quiz proposé par attac, comité local 73
Comment a été prise la décision de présenter la candidature de la France aux JO d’hiver 2030 ?
a) Initiative de Comité National Olympique et Sportif Français
b) Délibération conjointe des Conseils Régionaux de PACA et AURA
c) Arrêté de la Ministre de la Jeunesse et des Sports
d) Dépôt d’un dossier par Laurent Wauquiez et Renaud Muselier
e) Consultation citoyenne
Parmi les recommandations suivantes, quelles sont celles qui figurent dans le cahier des charges du CIO pour l’organisation des JO 2030 ?
a) Intégrer les évolutions du climat dans la conception de l’événement
b) Réduire le transport aérien nécessaire aux athlètes pour être sélectionnés pour les Jeux
c) Organiser une consultation citoyenne
d) Garantir des pistes faites majoritairement avec de l’enneigement naturel
e) Assurer la rénovation thermique des bâtiments énergivores utilisés pour l’événement
f) Rendre accessible au moins 80% des sites en train ou autres transports en commun
Janvier 2024 :
Pour GRENE les JO 2030 sont un déni climatique, social, économique et démocratique.
Un déni climatique :
Les Alpes font partie des régions les plus impactées par le réchauffement climatique. La neige est de plus en plus incertaine et la durée d’enneigement de plus en plus courte. Donc l’enneigement est de plus en plus basé sur la neige artificielle malgré la baisse de la ressource en eau. Gardons en mémoire la coupe du monde de biathlon au Grand-Bornand en 2022 où la neige a été apportée par camions !
Quels que soient les investissements l’accès aux stations restera très carboné. Les accès aux sites, dispersés sur 400km entre Nice et la Haute Savoie, seront essentiellement accessibles par voie routière et par les airs (avions et hélicoptères)
Un déni démocratique :
Si la France reste la seule en lice, c’est parce que la population n’a pas été consultée, contrairement à la Suisse et la Suède qui auraient dû passer par une consultation populaire. Cette candidature a été décidée par deux présidents de régions AURA et PACA et le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français).
Un déni économique :
Malgré l’existence d’infrastructures , de l’argent devra être investi pour en créer de nouvelles sans avenir au détriment de l’investissement pour la transition écologique. Les grands gagnants de cette opération seront les grands groupes de BTP.
Un déni social :
Quel bénéfice pour les populations locales ? Les bâtiments existants seront-ils rénovés ou construira-t-on de nouvelles infrastructures touristiques qui induiront une flambée de l’immobilier ? Les spectateurs, français ou étrangers, seront essentiellement issus des classes aisées ; les locaux seront le plus souvent saisonniers ou bénévoles …
Quelques chiffres :
Un budget initial annoncé de 1,5 milliards ; 15 jours de fêtes ; 15 ans de dettes
Nous ne sommes pas contre le sport, bien au contraire, mais il y a de multiples autres façons de le développer, au service des territoires et respectueux des limites planétaires.
Les Alpes sont le symbole du changement climatique et de la nécessité de changer de modèle de développement économique et touristique en montagne. On n’en prend pas le chemin !