Extension de la zone d’Activité Économique (ZAE) du Parc des Fontaines à Bernin
Atteinte environnementale
De nouvelles terres agricoles sont menacées par un projet porté par la Communauté de Communes du Grésivaudan
Le plus discrètement possible et sans alerter les médias, la Communauté de Communes du Grésivaudan poursuit le sacrifice des terres agricoles. Ce phénomène aggrave les causes du changement climatique, menace la biodiversité et notre souveraineté alimentaire.
En janvier 2024, la Communauté de Communes du Grésivaudan devait effectuer une concertation préalable en vue d’agrandir la ZAE du parc des Fontaines à Bernin pour l’extension de l’usine de SOITEC.
Actuellement, cette ZAE occupe une surface de 22 ha et un agrandissement de 11ha était prévu avec 8 ha pour SOITEC et 3 ha pour des entreprises qui gravitent autour de la microélectronique et des nanotechnologies.
SOITEC s’est retiré momentanément du projet. La concertation a été suspendue. Mais la Communauté de Communes représente ce projet (sans SOITEC pour l’instant) avec une concertation préalable qui a lieu du 30 septembre au 11 novembre 2024 sous l’égide de la CNDP (commission Nationale du Débat Public).
Cet espace sera pris sur des terres agricoles dans la plaine à coté de SOITEC, les modifications du PLU de Bernin et du SCOT devront être faites ainsi que les expropriations des terrains.
Si SOITEC venait à changer d’avis et de s’agrandir, alors le terrain serait classé hors ZAN (Zéro Artificialisation Nette), c’est à dire que ce ne serait pas considéré comme une zone artificialisée car il s’agit d’un projet d’intérêt national.
On peut regretter que pour cette concertation publique, l’information ne soit pas sur le bulletin d’information de la Communauté de Communes mais uniquement sur leur site que peu de gens vont voir.
Encore une fois, des terres agricoles seront sacrifiées… Gouverner c’est prévoir, aménager le territoire du Grésivaudan, c’est pouvoir garantir la couverture des besoins vitaux de sa population pour les prochaines décennies :
- la sécurité de notre approvisionnement alimentaire n’est pas une option, c’est un impératif.
- il manque à notre pays, trois millions d’hectares de terres agricoles pour couvrir la demande alimentaire de sa population.
- Avec les mauvaises récoltes générées par le changement climatique, l’augmentation prévisible de la population et les tensions géostratégiques, la résilience de notre alimentation n’est plus assurée,
Sans vision globale du territoire et des besoins de notre territoire, ce projet n’est pas acceptable en l’état,.
